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Photo du rédacteurBuunda Jackson

RDC: Libération de 400 Détenus à la Prison de Makala en RDC sur Ordre du Ministre de la Justice Constant Mutamba


Constant Mutamba
Le ministre Congolais de la justice, Constant Mutamba lors d'un procès a Kinshasa

 

Kinshasa, RDC – Dans le but d'améliorer les conditions de détention et de désengorger les prisons en République Démocratique du Congo (RDC), le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné la libération de 400 détenus de la prison centrale de Makala. Cette décision s'inscrit dans un effort plus large visant à réformer le système pénitentiaire du pays et à promouvoir les droits humains.


Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a justifié cette mesure comme étant un pas crucial vers la justice sociale et l'humanisation des conditions de détention en RDC.

"La surpopulation carcérale est un problème critique qui nécessite des solutions immédiates et humaines, cette libération est une étape importante pour garantir le respect des droits des détenus et pour améliorer les conditions de vie dans nos prisons." a-t-il déclaré  a la presse.


Cette décision vient après que de nombreuses vidéos mises en ligne par le journaliste congolais Stanis Bujakera aient suscité de nombreuses critiques sur les conditions de détention dans cette prison. Le journaliste lui-même a été incarcéré à Makala pendant six mois. C'est après sa libération qu'il est apparu dans un journal télévisé de TV5, révélant les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les prisonniers.


Prison de Makala
Prisoners during a court hearing at the Ndolo Prison in Kinshasa/ DRC

Les détenus libérés ont été sélectionnés en fonction de plusieurs critères, y compris la nature de leurs crimes, leur comportement en détention, et le temps déjà purgé. La majorité de ces prisonniers avaient été condamnés pour des infractions mineures et avaient déjà purgé une grande partie de leur peine. Certains détenus, souffrant de maladies graves ou de conditions médicales nécessitant des soins urgents, ont également été inclus dans cette mesure de clémence.

 

La décision a été bien accueillie par les organisations de défense des droits humains et les familles des détenus.

"C'est un pas dans la bonne direction",a déclaré Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO).

"Cela démontre une volonté de respecter les droits des détenus et de réformer le système carcéral."

 

Cependant, certains experts en justice appellent à des réformes plus structurelles et durables pour éviter les problèmes récurrents de surpopulation carcérale et de mauvaises conditions de détention.

"La libération de ces détenus est une mesure temporaire, Il est essentiel de continuer à travailler sur des solutions à long terme, telles que la modernisation des infrastructures pénitentiaires et la promotion des alternatives à l'incarcération." A souligne Jean-Claude Katende

 

La prison centrale de Makala à Kinshasa, connue pour sa surpopulation chronique et ses conditions de détention souvent déplorables, a été conçue en 1957 pour accueillir 1500 détenus mais en héberge actuellement plus de 14000 selon les derniers rapports. Cette situation crée des tensions constantes et des conditions de vie insalubres pour les détenus.


Le ministre de la Justice a assuré que des efforts continus seront faits pour améliorer les infrastructures carcérales et pour adopter des mesures alternatives à l'incarcération, telles que les travaux d'intérêt général et la libération conditionnelle.

 

Buunda Jackson

 

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