En République Démocratique du Congo (RDC), la situation liée au Mpox, une maladie virale rare mais grave, est préoccupante. Entre janvier et juillet 2024, plus de 12 000 cas de Mpox ont été détectés dans le pays, marquant une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Cette épidémie a attiré l'attention internationale, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) soulignant une propagation exponentielle de la maladie.
À l'heure actuelle, 23 des 26 provinces de la RDC sont touchées. En juin 2024, l’Institut National de Recherche Biomédicale de Goma a rapporté la détection de plus de 25 cas dans un camp de déplacés internes aux environs de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Ce camp, abritant des personnes déplacées en raison de conflits armés dans la région, est devenu un foyer de l'épidémie, exacerbant ainsi la crise humanitaire.
L'OMS a depuis émis des alertes concernant le risque de propagation de la maladie au-delà des frontières de la RDC, ce qui pourrait avoir des répercussions régionales et internationales.
Depuis le début de l'année 2024, près de 419 décès ont été enregistrés en RDC, un nombre alarmant par rapport aux 89 décès signalés durant toute l'année 2022. Cette augmentation dramatique des décès est attribuée à la propagation rapide du virus et à la difficulté d'accès aux soins dans certaines zones touchées.
Le nombre de cas de Mpox a augmenté de manière continue depuis 2022, date à laquelle le gouvernement congolais a déclaré la maladie endémique dans le pays. Les autorités sanitaires locales et internationales travaillent de concert pour contenir l’épidémie. Selon un rapport de l'UNICEF, plus de 14 000 cas suspects ont été signalés au cours de la première moitié de 2024, soulignant l'ampleur de la crise sanitaire.
Une nouvelle variante du virus, nommée CLADE I, a été identifiée par l'Institut National de Recherche Biomédicale de la RDC (INRB). Cette variante se distingue de la variante ouest-africaine CLADE II, qui avait provoqué une épidémie mondiale en 2022. CLADE I est considérée comme plus virulente et se transmet principalement par voie sexuelle, ce qui complique davantage la gestion de l'épidémie.
En réponse à la crise, le gouvernement congolais a approuvé l’utilisation de deux vaccins contre le Mpox depuis juin 2024. Les premiers lots de ces vaccins sont attendus dès septembre prochain. Les efforts de vaccination visent à contrôler la propagation de la maladie et à protéger les populations vulnérables.
Le Mpox est causé par le virus de la variole simienne, un virus zoonotique qui se transmet par contact direct avec des individus ou des animaux infectés. Les symptômes incluent des éruptions cutanées, des lésions et des douleurs, nécessitant une intervention rapide des personnels de santé pour éviter des complications graves.
Buunda Jackson
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